𝐎𝐫𝐢𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐚𝐜𝐡𝐞𝐥𝐢𝐞𝐫𝐬 : 𝐄𝐭 𝐬𝐢 “𝐂𝐚𝐦𝐩𝐮𝐬𝐞𝐧” 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐞́𝐩𝐫𝐞𝐮𝐯𝐞 𝐝𝐮 𝐁𝐀𝐂 ?
*Dis moi qui t’oriente et je te dirai quel étudiant tu seras !* était bien le premier titre de ce billet. Ai-je raison de le changer ? Lisez !
Au Sénégal, l’orientation des bacheliers est devenu un sérieux problème, une question récurrente. Tenez-vous bien ! Chaque année, l’Etat peine à orienter, Oupss à placer les nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur.
Qu’ils soient avec ou sans mention, les nouveaux bacheliers subissaient la précarité des premiers mois d’après-Bac. Exceptés les rares d’entre eux qui ont pu obtenir une bourse ou pré-inscription étrangère, ces potaches paient aujourd’hui les carences cumulées d’un système inadapté.
A la quête d’une première année universitaire, ils n’ont que Campusen pour espérer une orientation, (devrais-je encore dire “placement” ?)
En effet, après 3 mois d’attente, de patience et d’espoir, les heureux bacheliers ont l’impression de tomber sur une autre épreuve du Bac : son nom, Campusen !
La plateforme d’orientation des bacheliers, mise en place par l’Etat depuis 2013, a encore livré ses surprises annuelles :
– Devrais-je vous parler des erreurs techniques et des mises à jours tardives ? Campusen est à l’image de notre système éducatif qui attend toujours la rentrée pour trouver des solutions
– Devrais-je vous évoquer le cas de Fatou ? Celle qui ne sait même pas comment allumer un ordi, aujourd’hui elle doute de l’UVS, Quel U-ni-vers !
– Devrais-je trainer sur la situation de Jean, de Kidira, qui n’a reçu ni mail ni SMS depuis 4 jours? (Sachant que communiquer à la télé ou à la Radio n’est pas une affaire de la Direction Générale de l’Enseignement Sup.) Jean, s’il a de la connexion, peut qu’à même surfer sur Samabac.com et trouver nos minces précisions.
-Des Jean et des Fatou, il y en a assez pour campusen.
-Et Techniquement, la plateforme n’est pas RESPONSIVE (Pour être simple, en y accédant via un téléphone, vous n’aurez pas accès à toutes les fonctionnalités, même les plus basiques. J’en profite pour vous conseiller l’usage d’un ORDINATEUR ou d’activer la version Ordinateur sur Mobile.)
Si vous connaissez le service technique, dites aux ingénieurs que Sunucode serait heureux de faire la refonte de Campusen, pour le bien des bacheliers. Sinon, dites-leur que même la dernière version de Bootstrap pourrait faire l’affaire.
Ces problèmes cités ne sont pas les seuls, il y a aussi un réel manque de communication et de clarté autour des orientations. Les bacheliers de 2013 à aujourd’hui n’ont aucune vraie bonne information sur les critères d’orientation de la plateforme.
D’ailleurs, ceci n’a jamais était un sujet de discussion d’un quelconque élément du MESRI. Quels sont ces critères ? Qui les ont établis ? Les acteurs (Universités, enseignants, parents) sont-ils tous au même niveau d’infos et de mises à jour ? Pourquoi l’Etat n’implique pas les organes qui évoluent dans le milieu scolaire ? Ne serait-ce que pour partager avec eux, la bonne information ? (Sachant que ces organes sont plus suivis dans le Web que tous les services étatiques regroupés, et que la majeure partie des bacheliers ont accès à l’internet.)
Avec toutes les nouvelles technologies disponibles, Campusen devrait être aujourd’hui une plateforme web responsive, accompagnée d’une application mobile facile à utiliser et sécurisée.
Ne serait-il pas plus facile si les bacheliers étaient informés et guidés bien avant leur admission au Baccalauréat ?
Aucune de ces solution ne demande pourtant la lune ou Jupiter. Alors pourquoi tout ce retard ? Est -ce pour faire de l’orientation une dernière épreuve du Bac ?
En se posant la question d’une autre manière, on trouve que l’Etat tente de régler un autre problème (le surplus des universités) par un autre problème (la mauvaise orientation).
Or, c’est là que le bas blesse : l’Etat impose une surdité et une fermeture sans faille à la communauté universitaire, bref à l’éducation. Et finalement, il subsiste un absent de taille lors des orientations : l’orientation, elle-même.
Avec Campusen, il ne s’agit plus de déterminer les orientations scolaires et universitaires voire socio-professionnels du bachelier, mais de son placement dans une fac déjà pleine ou dans une université qui n’existe que de nom.
Le Bachelier, c’est lui qui fait les choix, mais en réalité ce n’est que dans la forme, dans le fond, il n’a pas son mot à dire. Il finit donc par se contenter (au mieux) d’un rôle de spectateur. Il ne choisit plus, il SUBIT.
A tous les bacheliers, je souhaite une excellente rentrée universitaire. Peu importe votre fac ou université, travaillez pour devenir des leaders de ce pays et du monde entier. YES, YOU CAN !
Par Bara Diaw dit Le Petit Sénégalais
Manager Général de Sama Bac
bara@samabac.com