La nécessité de rendre accessible l’éducation et la formation, la prise de conscience que c’est une population bien formée ayant les compétences correspondant aux problèmes qu’elle doit résoudre et aux défis qu’elle se pose, ont poussé les pouvoirs publics, les institutions de formation, les éducateurs et les pédagogues à rechercher les voies et moyens d’atteindre le maximum d’apprenantes et d’apprenants dans un souci d’équité sociale, territoriale et de genre.
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La préoccupation de joindre l’apprenante et l’apprenant éloignés, sans avoir besoin de déplacer l’enseignante ou l’enseignant en face d’eux, a conduit au fil du temps à diverses solutions comme les cours par correspondances, les cours à la radio (par exemple la méthode CLAD), les cours à la télévision, les cours en visioconférence, les cours enregistrés dans des CD ou des clés et jusqu’aux cours sophistiqués en ligne dans une plateforme d’enseignement à distance.
Beaucoup de collègues enseignants perçoivent l’enseignement à distance comme la fin de l’enseignant. Contrairement à cette idée reçue, l’enseignement à distance, surtout numérique, participe à la valorisation et à la promotion de l’activité pédagogique et humaine de l’enseignant qui doit user de son savoir faire, de ses connaissances, de son leadership pour bâtir une classe virtuelle centrée sur l’apprenante et l’apprenant et qui renforce leurs autonomies.
D’un autre côté lorsque l’apprenante et l’apprenant peuvent suivre un nombre illimité de fois un cours, une partie d’un cours, un point d’un cours, ils sont alors bien armés pour travailler à leurs rythmes et l’adapter à leurs capacités de compréhension, etc. Lorsque le jeune qui habite Pikine à Dakar peut rester à la maison suivre le cours magistral d’un enseignant ou bien participer à un TD avec ses autres camarades chacun chez lui ou une partie en classe au campus pédagogique de l’UCAD et l’autre chez elle, ce sont des contraintes sociales qui sont levées. L’étudiante et l’étudiant, travailleurs, agriculteurs, éleveurs, pourront continuer à exercer leurs métiers tout en se formant. La notion de présence au cours change ! Elle ne se confond plus à la présence en classe. Même les examens peuvent se faire à distance avec une surveillance à distance !
La technologie a toujours été au cœur du dispositif de formation ! Certains pourfendeurs de l’enseignement à distance s’offusquent de sa présence, de son omniprésence et, pensent, à tord, que c’est la technologie qui opère à la place de l’enseignante ou de l’enseignant ! La technologie a toujours était là, simplement, elle était tellement rustique qu’on l’oubliât : le tableau noir, la craie, l’éponge, la règle, l’équerre, le compas, la radio, la télévision, etc.
Aujourd’hui, grâce à l’Internet, l’ordinateur portable ou de bureau, la tablette, le téléphone androïde, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et l’Intelligence artificielle (IA), le monde de l’éducation et de la formation disposent d’outils puissants de formation, qui brisent les barrières de la distance, poussent les apprenantes et les apprenants lents à comprendre à leurs rythmes les enseignements, les apprenantes et les apprenants maladroits, qui cassent appareils et pipettes, a se faire la main dans des TP virtuels sans aucun danger pour les équipements. Les questions techniques répétitives sans grand intérêt cognitif pourront être petit à petit cédées à une intelligence artificielle (IA) et, l’enseignante et l’enseignant libérés de ces taches fastidieuses, se consacrera aux parties les plus créatives, les plus innovantes et les plus enrichissantes de son enseignement. Ce duo, professeur et IA, pourrait être perçu comme le futur de l’éducation et de la formation, mais rassurons-nous, c’est déjà aujourd’hui.